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🗞️ RTNC : Trois journalistes libérés après avoir osé filmer une poubelle sacrée au Stade des Martyrs

Kinshasa, le 11 juin 2025 — Par Le Corbeau 🪶

Scandale au royaume de la poussière officielle ! Les journalistes Willy Kande, Laurent Ngala et le caméraman-monteur Don Kubutuka, membres émérites de la très respectueuse Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC), ont été libérés ce mercredi 10 juin après avoir passé quelques jours dans les salons feutrés du Conseil National de Cyberdéfense (CNC) — un lieu réputé pour sa passion du montage… de dossiers.

Leur crime ? Avoir diffusé un reportage osé, presque terroriste, sur l’insalubrité du Stade des Martyrs. Des images choquantes, montrant des sachets d’eau usagés, des restes de beignets patriotiques et même un rat (probablement non accrédité par la FECOFA) rôdant fièrement autour des gradins. Une atteinte grave à la dignité des ordures nationales.

🚨 Filmer une poubelle ? La ligne rouge.
Selon des sources proches du dossier (et très loin du bon sens), cette diffusion a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme une attaque coordonnĂ©e contre l’image de la nation. Parce que, soyons clairs : critiquer un stade mythique sans demander l’autorisation du ministère de l’Air ViciĂ©, c’est frĂ´ler la haute trahison.

Aussitôt, les trois journalistes ont été interpellés pour « usage abusif de caméra sur déchets publics ». On murmure même qu’ils risquaient d’être poursuivis pour cyber-diffamation de bac à ordures, une infraction gravissime dans un pays où les sacs-poubelle jouissent parfois de plus de protection que les travailleurs des médias.

🎙️ La réaction gouvernementale : un peu de savon, beaucoup de diplomatie
Face au tollé, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya — visiblement surpris qu’on arrête encore des journalistes en 2025 — a immédiatement envoyé son directeur de cabinet. Mission : s’assurer que nos trois camarades buvaient au moins de l’eau tiède en détention, et n’étaient pas menottés à un balai symbolique.

Ce geste, salué par la communauté journalistique, a été perçu comme un signal fort : « vous pouvez filmer les rats, tant qu’ils ne sont pas officiels. »

📢 Des voix s’élèvent… mais pas trop fort
La libération de nos trois héros de l’image tremblante a été applaudie par les ONG, les syndicats de journalistes et même certains vendeurs de maïs devant le stade. Tous sont unanimes : il est grand temps de protéger ceux qui osent encore dire que l’État ne sent pas toujours bon.

Mais prudence, camarades ! Si les caméras continuent à zoomer sur les ordures institutionnelles, il faudra bientôt filmer en cachette, avec des drones déguisés en pigeons.

Moralité : en RDC, le journalisme reste un sport extrême. Et au Stade des Martyrs, ce ne sont pas que les footballeurs qui glissent… parfois, ce sont les libertés.

🕊️ Le Corbeau — Là où l’ironie éclaire l’ombre.

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