Kinshasa, le 30 novembre 2024 — La République Démocratique du Congo (RDC) a fait trembler le monde du handball (ou du moins, une petite partie), en s’imposant 25-23 face à la Tunisie lors de la deuxième journée de la 26e édition de la CAN Handball Féminine. Oui, vous avez bien lu : 25-23 ! Il paraît que le public, nombreux comme jamais au gymnase du Stade des Martyrs, a frôlé l’évanouissement collectif à la vue de ce score stratosphérique.
Après une défaite tout aussi poétique, 25-23 contre le Cameroun, les Léopards ont pris la décision radicale de “jouer” (oui, il fallait y penser). Les Tunisiens, dans un geste de pure courtoisie, ont tout de même permis à leurs hôtes de dominer la première période par un score de 11-8. Une stratégie subtile des Aigles du Carthage ? Possible. Après tout, donner de l’espoir avant d’écraser l’adversaire est une vieille technique.
Dès le début de la deuxième mi-temps, la RDC s’envole avec une avance de plus de six buts. Vous imaginez l’audace ? Il fallait un sacré vent pour porter un tel élan. Mais après 14 minutes et 50 secondes d’un handball inspiré (et un peu de grâce divine), les Tunisiens ont décidé qu’il était temps de cesser d’admirer le spectacle et sont revenus au score, prenant même une avance de deux points après 17 minutes. On commençait à croire que les Aigles s’apprêtaient à décoller pour de bon.
Mais voilà, la gardienne congolaise, Errin Cécilia, décidée à entrer dans la légende, s’est transformée en mur impénétrable (tout un programme). Elle a enchaîné les arrêts héroïques, se voyant même couronnée meilleure joueuse du match. Il faut dire qu’elle a littéralement sauvé les meubles — et l’équipe. Un journaliste a même rapporté que le ballon a dû demander l’asile après tant de tentatives infructueuses pour franchir les buts.
Quant à Christiane Mwasesa, véritable sniper sur le terrain, elle a converti sept jets de 7 mètres avec une précision déconcertante. Certains se demandent encore si elle n’a pas conclu un pacte avec les dieux du handball.
Grâce à cette victoire improbable, la RDC grimpe à la troisième place avec quatre points (+20), juste derrière l’Angola et le Cameroun, qui, sans surprise, continuent leur marche triomphale avec six points chacun. L’autre qualifié, le Sénégal, a également fait parler de lui en battant l’Égypte (31-24), tandis que des pays comme le Kenya et l’Ouganda continuent de chercher un point, ou au moins un peu de dignité, après trois matchs vierges.
Pendant ce temps, la République du Congo a écrasé l’Algérie 24-17, et le Cap-Vert s’est offert une petite promenade de santé en battant le Kenya 34-26.
Morale de l’histoire : parfois, il faut perdre pour mieux gagner. Ou peut-être gagner pour mieux perdre. Ou peut-être que la RDC vient simplement de donner une leçon de suspense sportif à la planète. Quoi qu’il en soit, ce match restera gravé dans l’histoire… ou du moins dans les mémoires de ceux qui étaient assez courageux pour le regarder.
RIJA LANDU
