Brazzaville, 16 février 2025 – Quand il s’agit de donner des conseils sur la gestion des crises africaines, Denis Sassou Nguesso n’est jamais bien loin. Invité sur France 24, le président congolais a tenu à rappeler au monde une vérité essentielle : les sanctions, ça ne marche pas. Et qui mieux que lui, maître incontesté du dialogue inter-africain, pour en parler ?
“Les sanctions n’ont pas toujours réglé le problème”, a déclaré Sassou, dans un élan de sagesse présidentielle. Et il faut bien reconnaître qu’il parle d’expérience. Après tout, depuis plus de 40 ans au pouvoir, il a eu largement le temps d’expérimenter toutes les formes de “dialogue” possibles : dialogues avec l’opposition (quand elle existe encore), dialogues avec les bailleurs de fonds (quand ils menacent de fermer le robinet) et dialogues avec lui-même (quand il s’agit de décider qui sera candidat aux prochaines élections).
Alors, pourquoi prôner des sanctions contre ceux qui sèment le chaos, quand on peut simplement les inviter à la table des négociations ? Après tout, un bon sommet à huis clos, quelques poignées de main devant les caméras et le tour est joué ! La paix africaine version 2.0 : on efface tout et on recommence.
Et puis, il faut dire que les sanctions, c’est un peu gênant… Qui sait ? Aujourd’hui, on sanctionne des putschistes et des groupes armés, et demain, pourquoi pas des présidents en poste depuis des décennies ? Mieux vaut ne pas ouvrir cette boîte de Pandore.
En attendant, pendant que d’autres pays africains réclament des mesures concrètes contre les fauteurs de troubles, Brazzaville joue la carte de la patience et de la diplomatie. Parce que dans cette région du monde, rien ne vaut un bon vieux dialogue… surtout quand il dure éternellement.
La rédaction
