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Donald Trump de retour : Quand l’Amérique redécouvre les joies du binaire

À peine la main sur la Bible, Donald Trump n’a pas tardé à rappeler à l’Amérique et au monde entier que la nuance n’est décidément pas son fort. Quelques minutes après son retour triomphal à la Maison-Blanche, il a jeté un pavé dans la mare : « À compter d’aujourd’hui, la politique officielle des États-Unis est qu’il y a deux genres, homme et femme ». Simple, basique, comme dirait l’autre. Pas besoin d’études de genre pour comprendre ce nouvel élan présidentiel : bienvenue dans un monde où la réalité se résume à une option à deux cases.

Les personnes transgenres, qui espéraient que la bataille pour leurs droits avait franchi un cap, se retrouvent soudain dans une dystopie made in Trump. Ce président, qui avait déjà tenté de repousser les frontières des droits humains lors de son premier mandat, semble aujourd’hui plus déterminé que jamais. Il a désormais « les mains plus libres » que par le passé, nous dit-on. Peut-être un peu trop libres, diront certains.

Mais tout n’est pas aussi simple pour le président républicain. Car si Trump, dans son discours d’investiture, a laissé entendre qu’il allait redessiner la carte du genre d’un coup de crayon, plusieurs obstacles se dressent sur son chemin. Des juges fédéraux, des groupes de défense des droits humains et même quelques élus républicains pourraient freiner ses ardeurs. L’administration devra composer avec des États plus progressistes, des entreprises et institutions qui, mine de rien, apprécient la diversité et l’inclusion. Mais pourquoi se laisser décourager par des détails comme les droits civiques ou les avancées sociales ?

Pour Trump, l’Amérique doit revenir à des valeurs simples, celles où les toilettes publiques ne sont pas un sujet de débat national et où la biologie s’écrit avec deux majuscules. Pourtant, en 2025, il y a quelque chose d’ironique à vouloir imposer une vision aussi simpliste dans un monde plus complexe que jamais. Un tweet incendiaire plus tard, le président affirmerait probablement que tout ceci n’est qu’un « retour à l’ordre naturel des choses », et que l’Amérique, comme toujours, sait mieux que quiconque ce qu’il en est.

Quant aux personnes concernées par ces mesures ? Elles devront, comme souvent, se préparer à lutter, encore et toujours. Les tribunaux risquent de devenir leur terrain de bataille, et les prochains mois s’annoncent électriques. Mais une chose est certaine : le président Trump, fidèle à son style, n’a pas fini de bousculer les règles du jeu, tout en rappelant à l’Amérique que dans son univers, l’arc-en-ciel se réduit à deux couleurs bien distinctes.

Rija Landu

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