Alors que les affrontements font rage et que les menaces pèsent sur la ville de Goma, Jean-Pierre Bemba, vice-premier ministre et ministre de la défense nationale congolaise, a décidé de se rendre dans la province du Nord-Kivu. Mais au lieu de brandir les armes comme il l’a fait précédemment, il a surpris tout le monde en appelant les groupes armés à déposer les armes.
C’est un spectacle assez ironique de voir Bemba, un homme qui a lui-même été accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, demander aux groupes armés de renoncer à la violence. On peut se demander si c’est un acte de charité ou une simple blague de mauvais goût.
Les habitants de Goma, déjà épuisés par les affrontements incessants, ont accueilli cette annonce avec scepticisme. Certains se sont même demandé si Bemba était sérieux ou s’il se moquait simplement d’eux. Après tout, les groupes armés ne sont pas connus pour leur volonté de déposer les armes sur simple demande.
Mais peut-être que Bemba a une nouvelle approche secrète pour convaincre les groupes armés de renoncer à la violence. Peut-être qu’il a découvert le pouvoir de la persuasion ou qu’il a développé des compétences diplomatiques inédites. Ou peut-être qu’il croit simplement que les groupes armés sont prêts à abandonner leurs activités criminelles juste parce qu’il le leur demande gentiment.
Quoi qu’il en soit, il est difficile de ne pas être cynique face à cette déclaration de Bemba. Après tout, les attaques des rebelles du M23 se poursuivent malgré les nombreux appels à la paix et les promesses de résolution du conflit. On peut se demander si cette nouvelle demande de Bemba sera plus efficace que les précédentes.
En attendant, les habitants de Goma continuent de vivre dans la peur et l’incertitude, se demandant si les groupes armés répondront à l’appel de Bemba ou s’ils continueront à semer la terreur dans la région. Peut-être que Bemba devrait envisager d’utiliser ses compétences en matière de désarmement sur lui-même avant de demander aux autres de déposer les armes.
Dans tous les cas, on espère que cette situation ironique trouvera une issue pacifique et que la population de Goma pourra enfin vivre en sécurité. En attendant, nous restons attentifs aux développements futurs, en espérant qu’ils ne seront pas aussi ironiques que les discours de Bemba.
RL/le corbeau
