JUSTICE : Détournement de deniers publics en RDC : L’affaire des forages et la lutte contre la corruption
Au cœur d’une affaire retentissante, l’analyse minutieuse des contrats révèle un schéma troublant de détournement de deniers publics en RD Congo. Certains politiques congolais sont passés « maîtres » dans l’art du détournement de deniers publics, vivant au crochet du contribuable et multipliant des stratagèmes de corruption.
Le ministère du Développement Rural, dirigé par l’ancien Ministre Guy MIKULU POMBO, a conclu un accord lucratif avec le consortium STEVER CONSTRUCT CAMEROUN SARL et SOTRAD WATER pour l’installation de 1000 unités solaires de pompage et de traitement d’eau, mais les détails suggèrent des pratiques frauduleuses.
Alors que le coût initial des forages était déjà jugé excessif, les négociations ultérieures ont abouti à l’augmentation du nombre d’unités sans réduction des coûts, soulevant des doutes légitimes sur la transparence de l’affaire. La nécessité d’entendre les inculpés, y compris François RUBOTA MASUMBUKO et Nicolas KAZADI, pour clarifier leur implication dans cette affaire trouble est impérieuse.
Malgré les signes évidents de surfacturation, le ministre des Finances, Nicolas KAZADI, a admis un paiement de 71 millions de dollars pour un nombre inférieur de stations d’eau que celui déclaré, sans même disposer d’une évaluation technique adéquate. Les révélations des syndicalistes et les déclarations contradictoires des parties prenantes pointent vers une possible infraction.
C’est ni plus ni moins un détournement des deniers publics, un crime sévèrement sanctionné par le code pénal congolais. Cette affaire, portée à la lumière publique, met le Président Félix Tshisekedi à un carrefour crucial. C’est l’opportunité de briser le cycle de la corruption endémique et de réaffirmer un engagement ferme contre le détournement de fonds publics en RDC.
Il est temps que la transparence, la responsabilité et l’intégrité reprennent leur place au cœur de la gouvernance, faisant de la lutte contre la corruption une norme et non une exception dans le pays. Certaines langues pointeraient clairement vers la première institution de la république indiquant que le manque de sanction est une forme de caution morale.
TEDDY MFITU