Justice

JUSTICE : L’EXCÈS DE ZÈLE DANS LA POLITIQUE CONGOLAISE

La récente demande de traquer ce que l’on appelle « 2X-2X, Papa-Papa, Maman-Maman » en RD Congo par le nouveau ministre d’état en charge de la justice Constant Mutamba et la mention particulière sur la nuisance sonore sans définir le décibel autorisé suscitent des interrogations profondes sur l’équilibre entre la justice individuelle et la responsabilité collective en politique.

Annoncer des décisions émotives en convoquant toutes les passions ne fait pas en soi une politique judiciaire. La nation congolaise par ses revirements incessants et son manque d’établissement de principes républicains clairs déclenche plus de controverses et soulève des questions sur les principes démocratiques et la primauté du droit en RD Congo.

Il est indéniable que toute forme de comportements individuels ou collectifs équivoques doit être examinée avec sérieux. Cependant, faire de la gesticulation jouissive et de la communication théatrale au coeur d’un ministère régalien appelé à conduire dans un avenir proche la révision constitutionnelle explosive soulève des préoccupations sur la proportionnalité des acteurs politiques en RDC.

En démocratie, les actions d’un individu ou d’un petit groupe ne doivent pas servir de prétexte pour priver des milliers voire des millions de personnes du droit de participer librement au processus politique comme dans la vie sociale. La justice doit être équitable, mesurée et respectueuse des droits de tous les acteurs, même ceux avec lesquels nous sommes en désaccord.

Plutôt que de céder à la tentation de la répression politique rapide et arbitraire, il est essentiel de promouvoir un dialogue constructif, basé sur des preuves tangibles et des principes de justice équitable. Les excès de zèle dans la politique ne font que compromettre la légitimité des institutions et miner la confiance du public dans le système démocratique.

La RD Congo doit naviguer avec prudence entre la nécessité de protéger l’intégrité du processus politique et le respect des droits fondamentaux de ses citoyens. Au-delà de l’émotion et de l’urgence, la voie de la raison et de la responsabilité collective est essentielle pour garantir un avenir démocratique et juste pour tous les Congolais.

TEDDY MFITU

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