La guerre à l’Est de la RDC brièvement abordée lors du 19ème Sommet de la Francophonie : une insécurité persistante passée sous silence
Le 19ème Sommet de la Francophonie s’est achevé avec une impression de sujets cruciaux insuffisamment discutés. La guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), qui fait rage depuis plus de deux décennies, a une nouvelle fois été traitée de manière succincte. Lors du discours de clôture, le président français Emmanuel Macron a brièvement mentionné l’insécurité qui règne dans cette région, exprimant la solidarité des 88 membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à l’égard du peuple congolais.

Bien que Macron ait rappelé l’importance du respect de la souveraineté de la RDC, les observateurs regrettent que la guerre dans l’Est, qui a causé des millions de morts et déplacé des milliers de personnes, n’ait pas fait l’objet d’une discussion approfondie. Les conséquences humanitaires, économiques et sociales de ce conflit sont dévastatrices, et l’absence d’un véritable engagement international pour y mettre fin est de plus en plus critiquée.
Les représentants de la RDC, ainsi que de nombreux acteurs de la société civile, attendaient davantage de ce sommet, espérant une mobilisation concrète et un dialogue franc sur les solutions à apporter à cette crise qui affecte non seulement la RDC, mais aussi la stabilité de toute la région des Grands Lacs. Malheureusement, comme lors des précédents sommets internationaux, la question semble avoir été reléguée au second plan.
Le besoin d’une action internationale forte pour résoudre ce conflit devient de plus en plus pressant, alors que les groupes armés continuent d’opérer en toute impunité, aggravant les souffrances de la population locale. Une question se pose : jusqu’à quand la communauté internationale va-t-elle se contenter de simples déclarations de solidarité sans passer à l’action ?
Rija Landu/lecorbeau.net