La République Démocratique du Congo : Quand Masisi tombe, mais Doha brille
Alors que le M23, ce groupe armé « rebelle » désormais expert en géostratégie et soutenu par le Rwanda, s’offre une nouvelle portion de la République Démocratique du Congo avec la prise de Masisi, le Président Félix Tshisekedi a décidé de poser un acte héroïque : prendre l’avion pour Doha. Oui, vous avez bien lu, pendant que Masisi passe sous contrôle rebelle, le chef de l’État congolais, lui, passe sous le doux climat qatari pour une rencontre diplomatique pleine de promesses… ou de protocoles.
Masisi : Une chute stratégique passée sous silence
La ville de Masisi, joyau stratégique de l’Est congolais, a été avalée ce week-end par le M23. Pourtant, les communiqués officiels préfèrent ne pas trop insister sur ce “détail”. Peut-être parce qu’en RDC, les territoires conquis par les rebelles sont désormais traités comme de simples « ajustements géographiques temporaires ». À quoi bon s’attarder ? Le Président a des rendez-vous bien plus cruciaux…
Doha : Le Qatar, nouvelle frontière de la coopération RDCienne
Félix Tshisekedi, jamais à court de priorités, s’est donc rendu à Doha pour un tête-à-tête historique avec l’Émir du Qatar, son Altesse Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani. Objectif affiché ? Renforcer les relations bilatérales, parler réchauffement de coopération, et pourquoi pas un peu de business. Parce que rien ne scelle mieux une amitié entre nations que de discuter d’accords économiques pendant que des régions entières de son pays brûlent.
La présence de Qatar Airways à Kinshasa est d’ailleurs présentée comme l’une des grandes victoires de cette coopération. Désormais, les Congolais pourront fuir les zones de conflit avec style, direction Doha, si bien sûr, ils survivent aux balles et trouvent un billet à prix abordable.
L’art de la déconnexion politique
Pendant que les habitants de Masisi fuient les violences ou se réveillent sous la loi du M23, Félix Tshisekedi savoure un thé royal et discute d’avenir. Parce que, dans un monde globalisé, pourquoi perdre son temps à gérer une crise nationale quand on peut serrer des mains à l’international ?
Peut-être qu’un jour, Doha enverra un émissaire pour discuter de la paix en RDC ou mieux, construire un centre commercial sur un territoire « réhabilité ». En attendant, les Congolais de Masisi n’ont qu’à se contenter des déclarations de soutien de la communauté internationale.
La rédaction