Sécurité

LA SÉCURITÉ MARITIME À KINSHASA : ENTRE IMPRUDENCE ET JUSTICE

La RD Congo est un pays riche en ressources naturelles et en voies navigables. Pourtant, la gestion de la sécurité maritime dans ses eaux, notamment à Kinshasa, soulève des interrogations alarmantes. Le récent immobilisation de plusieurs bateaux, dont le H/B « Merci Seigneur » et le M/B « Ebano », pour insuffisance de gilets de sauvetage, met en lumière une problématique cruciale la sécurité des passagers et l’application des normes.

Le 25 novembre 2024, cinq bateaux ont été arraisonnés pour non-respect des mesures de sécurité, une situation qui s’est répétée les jours précédents avec une série d’immobilisations. Ces incidents, loin d’être isolés, révèlent une tendance inquiétante dans le secteur maritime congolais. Pourquoi tant de négligence face à une question aussi vitale que la sécurité des passagers ?

Les gérants de ces embarcations, désormais traduits en justice, sont confrontés à des conséquences légales. Cependant, il est essentiel de s’interroger sur les raisons qui poussent des opérateurs à ignorer les règles de sécurité. Est-ce le manque de sensibilisation, l’absence de contrôles réguliers, ou simplement un désir de maximiser les profits au détriment de la sécurité des usagers ?

Dans un pays où les voies de communication sont souvent limitées, le transport fluvial est une alternative indispensable pour des milliers de Congolais. Cette situation pose un dilemme : comment encourager le développement du secteur maritime sans compromettre la sécurité ? La réponse réside peut-être dans une meilleure régulation, une sensibilisation accrue.

Elle réside dans des sanctions dissuasives pour ceux qui choisissent de négliger la sécurité. L’immobilisation de ces bateaux à Kinshasa devrait servir de signal d’alarme. La RDC doit impérativement renforcer ses mesures de sécurité maritime afin de protéger ses citoyens tout en soutenant le développement de son secteur fluvial. 

La justice, en traduisant en justice ceux qui enfreignent les règles, est un premier pas, mais il est également crucial d’instaurer une culture de sécurité au sein de l’ensemble du secteur du transport fluvial.

TEDDY MFITU

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