Les rebelles du M23 coupent l’eau et déploient des généraux, pendant que les FARDC « observent » le cessez-le-feu
Dans une situation sécuritaire tendue, près de 5 jours après que la tentative des rebelles du M23 pour reprendre le contrôle de la cité de Kitshanga ait échoué, la situation demeure calme, du moins jusqu’à ce soir. Cependant, les sources consultées par Tazama info rapportent des actes de sabotage perpétrés par les rebelles. Ils ont coupé tous les tuyaux de ravitaillement en eau de la cité, privant ainsi les habitants d’un besoin essentiel. Une équipe de plombiers dépêchée sur place pour rétablir l’eau est même tombée dans une embuscade tendue par les rebelles, qui ont malmené les plombiers avant de les relâcher sans leur donner la chance de réparer les conduites d’eau.
Mais ce n’est pas tout. Des informations inquiétantes font état du renforcement des troupes rebelles dans différentes zones telles que Bwiza, Tongo, Kisangani et Mulimbi. Et malheureusement, la violence contre les femmes persiste. Les rapports confirment que cinq femmes ont été victimes de viols perpétrés par les rebelles du M23. Quatre d’entre elles ont disparu, par peur, ne revenant plus dans leur village. Heureusement, l’une d’entre elles a eu le courage de se rendre dans un centre de santé pour recevoir des soins.
Face à la désillusion des rebelles dans la zone de Kilolirwe, où ils ont subi de lourdes pertes en hommes et en officiers, le M23 a déployé deux généraux et plusieurs colonels sur les lignes de front pour superviser de près cette guerre, selon nos sources sur le terrain.
Pendant ce temps, sur son compte X, le président du M23, @bbisimwa, crie et dénonce la volonté des jeunes résistants de les poursuivre jusqu’aux collines de Bwiza, où ils sont retranchés. Cependant, les jeunes résistants ont lancé une attaque contre les rebelles du M23 à Ngwenda, ce qui les a forcés à abandonner leurs positions et à se replier jusqu’à Kinyandonyi.
Tout cela se déroule sous le regard distant des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), qui restent sur leurs positions en affirmant respecter le cessez-le-feu. On peut se demander si cette « observance » est suffisante pour protéger les civils et ramener la paix dans la région.
La situation dans la région reste préoccupante, avec des actes de violence, des sabotages et des déclarations incendiaires. Espérons que des mesures concrètes seront prises pour mettre fin à ces troubles et instaurer une véritable stabilité pour les habitants de Kitshanga et des régions environnantes.
La rédaction/lecorbeau.net