Dans un pays où le pouvoir semble être un poison mortel pour ceux qui le convoitent, les généraux de la République Démocratique du Congo se retrouvent piégés dans un jeu cruel de trahison et de déchéance. L’histoire révèle un schéma implacable : ceux qui ont conquis le pouvoir seuls ou presque sont condamnés à être abandonnés avec une désinvolture déconcertante.
Les conquérants d’hier termineront souvent leur règne comme ils l’ont commencé, seuls et délaissés. Les individus qui ont gravité autour du président, ministres, collaborateurs, conseillers, exécutent un ballet de repli discret mais perceptible. Ce mouvement de désertion, amplifié par la lâcheté et la bassesse, expose la fragilité du pouvoir présidentiel.
Joseph Kabila en est une illustration parfaite. Ceux qui lui doivent tout, à l’exception de quelques rares fidèles, se détachent sans vergogne. Les serments d’allégeance d’hier sont rapidement reniés, dévoilant un cynisme et une ingratitude choquants. Cette trahison facile et calculée révèle un manque de courage et de noblesse, souillant l’image des élites politiques du pays.
Le président Félix Tshilombo Tshisekedi s’il n’accomplit pas la volonté du peuple congolais, pourrait-être lui-même étonné par la rapidité avec laquelle ses soutiens se déroberont. Il se retrouvera sous peu isolé, abandonné par ceux qu’il a hissés au pouvoir. La politique semble être un jeu impitoyable où la loyauté n’a pas de place et où la morale est foulée aux pieds.
Pourtant, au-delà de la décadence morale qui gangrène le pouvoir en place, il reste une lueur d’espoir dans la capacité du pays à réagir avec panache face à l’adversité. Savoir gagner le pouvoir est une chose, mais savoir perdre avec dignité et courage en est une autre. L’âme de la RD Congo se mesure à sa capacité à faire face aux épreuves avec élégance, que ce soit dans la victoire ou dans la défaite.
Ainsi, cette maxime sur la bassesse et la lâcheté des généraux de la RD Congo révèle une réalité amère et cruelle, mais aussi un appel à la résilience et à la grandeur d’âme. Car au-delà des traîtres et des opportunistes, c’est la capacité du peuple congolais à rester debout et digne qui définit la véritable grandeur d’une nation. La révision constitutionnelle sonnera le glas de l’hypocrisie de certains.
TEDDY MFITU
