L’opposition congolaise rejette l’appel de Tshisekedi à un front commun contre le Rwanda
L’opposition congolaise a catégoriquement refusé de répondre à l’appel du président Félix Tshisekedi pour une union nationale face à la menace rwandaise. Pour elle, cette initiative n’est qu’une tentative déguisée de détourner l’attention des problèmes internes et de renforcer son pouvoir. En accusant le chef de l’État de vouloir modifier la Constitution afin de prolonger son mandat, les opposants dénoncent une manœuvre politique sous couvert de patriotisme.

Au-delà de la question constitutionnelle, un profond manque de confiance mine toute possibilité de collaboration. L’opposition juge le président inefficace et autoritaire, l’accusant d’avoir échoué dans la gestion des crises sécuritaires et économiques. Elle estime que répondre à cet appel reviendrait à cautionner une stratégie inefficace qui, selon elle, n’a jusqu’ici produit aucun résultat concret face aux agressions du M23 soutenu par Kigali.
Le contexte régional explosif renforce également la méfiance. Alors que la situation sécuritaire à l’est du pays reste critique, l’opposition reproche à Tshisekedi une diplomatie trop passive et des accords internationaux qui n’ont pas freiné l’avancée des groupes armés. Pour elle, le président devrait revoir sa stratégie au lieu d’attendre un soutien inconditionnel de la classe politique.
En refusant de s’aligner derrière Tshisekedi, l’opposition veut marquer son indépendance et éviter d’être associée à un pouvoir qu’elle critique fermement. Ce rejet met en lumière les profondes divisions politiques du pays, alors que la crise sécuritaire nécessiterait une véritable union nationale. Pour l’instant, la politique congolaise continue de se jouer en ordre dispersé, au risque d’affaiblir la réponse face aux menaces extérieures.
La rédaction