Mike Kalamabay rompt le silence : Quand la rumba croise l’évangile et l’occulte
C’est une affaire qui aurait pu rester dans les limbes du passé, mais la toile congolaise en a décidé autrement. Mike Kalamabay, figure emblématique du gospel congolais, a dû sortir de son silence face à une polémique ravivée par de vieilles vidéos. On l’accuse, ni plus ni moins, d’avoir été initié à l’occultisme par le Grand Mopao, Koffi Olomide, l’un des piliers de la rumba congolaise.
Les accusations, portées à l’époque par Dakumuda, artiste devenu pasteur avant son décès, ont ressurgi, provoquant un tollé médiatique. Mais cette fois, Dakumuda n’est plus là pour s’expliquer ou maintenir ses allégations, laissant le champ libre aux interprétations et aux spéculations.
Face à cette situation, Mike Kalamabay a choisi l’autel comme tribune. Dans une courte vidéo capturée lors d’un sermon, il a fermement nié les accusations : « Je n’ai jamais parlé avec Dakumuda au téléphone », a-t-il déclaré, comme s’il voulait clore le chapitre.
Dans une tirade teintée de pardon et de foi, il a ajouté : « Je ne suis pas né dans l’opulence. Mes genoux fléchissent pour prier l’Éternel. Puisse Dieu pardonner à mon frère. Paix à son âme. » Et comme pour faire bonne mesure, il a invité Koffi Olomide lui-même à confirmer son innocence : « Koffi est encore en vie. Il peut témoigner. » Une déclaration qui a rapidement fait le tour des réseaux.
Cette affaire pose une question presque métaphysique : comment se défendre face à des accusations venues d’un défunt ? Dakumuda, dont le corps repose encore en morgue en attente d’inhumation, ne pourra plus éclaircir ses propos. Son silence éternel laisse libre cours aux partisans de chaque camp, alimentant une polémique où la vérité semble aussi insaisissable qu’un riff de guitare rumba.
Jusqu’ici, le maestro de la rumba n’a pas daigné commenter ces allégations qui le lieraient à des pratiques occultes. Mais connaissant son goût pour le spectaculaire, il est probable qu’il finisse par s’exprimer… peut-être en chanson ou dans une conférence de presse grandiloquente. Une chose est sûre : la phrase « Koffi peut témoigner » a fait sourire plus d’un internaute, qui imagine déjà une réplique légendaire du Grand Mopao.
En attendant, Mike Kalamabay poursuit sa mission pastorale, espérant que cette tempête médiatique finira par s’apaiser. Mais dans un pays où musique, foi et mysticisme s’entrelacent si souvent, cette affaire pourrait bien continuer à alimenter les débats.
Au final, il ne reste qu’à espérer que l’Éternel, souvent invoqué dans cette saga, descende pour trancher une fois pour toutes. Et si ce n’est pas Lui, ce sera peut-être l’histoire qui finira par départager gospel et rumeurs.
RL/lecorbeau.net