Quand les casques bleus sud-africains font leur propre tournée des bordels en RDC
Dans une affaire qui ne manquera pas de faire les gros titres, huit casques bleus sud-africains déployés en République démocratique du Congo (RDC) ont été impliqués dans une violation flagrante des règles de l’ONU contre l’exploitation et les abus sexuels. Apparemment, ces casques bleus ont décidé de profiter de leur mission de maintien de la paix pour organiser leur propre tournée des bordels.
Les rapports internes de la mission des Nations unies en RDC (Monusco) révèlent que ces huit casques bleus ont été arrêtés à Beni, dans l’est du pays, le 1er octobre. Un officier a également été suspendu le 8 octobre, suite à cette affaire grave de violation des règles de l’ONU.
Selon un rapport préliminaire, l’officier suspendu aurait intimidé et menacé verbalement des membres de l’ONU après l’arrestation des casques bleus. Les faits reprochés à ces derniers incluent la fréquentation de maisons closes, des tentatives de fuite, des bagarres et même des courses-poursuites avec la police militaire de l’ONU.
Ce qui est encore plus choquant, c’est que des bars de fortune et des bordels portant des noms de villes sud-africaines, tels que Soweto, Bloemfontein et Cape Town, ont été installés juste devant la base de la Monusco à Mavivi, près de Beni. Ces établissements servaient apparemment à des « relations sexuelles transactionnelles ». Une situation qui ne correspond évidemment pas aux normes de conduite attendues du personnel des Nations unies.
La Monusco a réagi en saisissant le bureau des services de contrôle interne et en prenant des mesures conservatoires conformément à la politique de tolérance zéro de l’ONU. Les casques bleus impliqués ont été suspendus, détenus et confinés. La mission onusienne condamne fermement de tels comportements, qui sont loin d’être dignes du personnel des Nations unies.
Cette affaire met une fois de plus en lumière les problèmes persistants de comportement inapproprié et d’abus de pouvoir au sein des forces de maintien de la paix de l’ONU. Alors que ces casques bleus sont censés protéger les populations vulnérables, ils se retrouvent eux-mêmes impliqués dans des actes répréhensibles.
Espérons que des mesures plus strictes seront prises pour prévenir de tels incidents à l’avenir et que les casques bleus se rappelleront de leur mission première : aider et protéger les personnes qui en ont le plus besoin, plutôt que de se livrer à des activités indignes de leur statut.
La rédaction