Daniel Ngoy Mulunda, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et proche de l’ancien président Joseph Kabila, a été arrêté en Zambie. Mulunda, qui avait obtenu le statut de réfugié politique à Lusaka, fait face à de nouvelles complications judiciaires après avoir quitté la République démocratique du Congo, où il avait été condamné en 2021 à Lubumbashi pour incitation à la haine tribale, propagation de faux bruits et atteinte à la sûreté intérieure de l’État.
Les raisons officielles de son arrestation n’ont pas encore été dévoilées par les autorités zambiennes. Toutefois, dans une lettre adressée le 19 décembre au ministre zambien des Affaires intérieures, l’épouse de Mulunda a relaté les circonstances de l’événement. Selon ses déclarations, la police de l’immigration est intervenue le 18 décembre au matin, procédant à l’arrestation de l’ancien responsable électoral dans son appartement de Lusaka.
Cette nouvelle arrestation intervient dans un contexte déjà tendu, où Mulunda avait quitté la RDC pour échapper à sa condamnation, tout en bénéficiant d’un statut de réfugié en Zambie. La communauté congolaise et les observateurs politiques suivent de près cette affaire, dans l’attente de précisions sur les raisons de cette intervention et les possibles suites judiciaires.
Mulunda avait joué un rôle clé lors des élections controversées qui avaient marqué la présidence de Joseph Kabila, ce qui le plaçait déjà au cœur des tensions politiques en RDC. Sa situation actuelle en Zambie pourrait rouvrir le débat sur la gestion de l’exil politique des figures controversées de l’ancien régime.
RL
