ActualitésPolitique

RDC : Le retour du silencieux : Joseph Kabila rompt le mutisme et propose un “pacte citoyen”… contre le désastre qu’il aurait peut-être inspiré ?

KINSHASA – Silence radio depuis 2019, et puis soudain… la foudre. Dans un discours solennel — mais pas sans ironie pour les plus attentifs — l’ancien président Joseph Kabila Kabange est sorti de sa retraite verbale ce vendredi soir, armé non pas d’un programme électoral, mais d’un “pacte citoyen” en douze points pour sauver la République démocratique du Congo… d’elle-même, ou plus précisément de son successeur, Félix Tshisekedi.

D’un ton grave et presque messianique, Kabila a déclaré : « Me taire encore aurait été un crime devant l’histoire », comme si les quinze années précédentes avaient été un long silence méditatif plutôt qu’un mandat présidentiel. Il dénonce aujourd’hui une « dérive autoritaire », un Parlement « chambre d’enregistrement », une justice « soumise », une économie « déraillée » et une armée « humiliée ». Bref, une véritable apocalypse démocratique, si l’on en croit l’ancien chef de l’État.

Mais ce qui surprend, c’est la candeur avec laquelle M. Kabila semble redécouvrir les problèmes du pays. On aurait pu croire que ces dérives s’étaient mises en place à la suite d’un coup d’État céleste — et non d’un long règne de 18 ans dont il fut le chef d’orchestre. En homme nouveau, il appelle désormais à « restaurer l’État de droit », « bannir la tyrannie » et « mettre fin à l’utilisation de milices et mercenaires » — un virage à 180 degrés que même un véhicule chinois aurait du mal à négocier sans se retourner.

Enfin, dans un souffle dramatique, il propose un “sursaut patriotique” à travers son pacte en douze articles, tels les douze travaux d’Hercule, ou peut-être les douze commandements de sa rédemption politique. En filigrane, un message : le Congo vaut mieux que ses dirigeants actuels… et peut-être aussi que ses anciens.

À défaut de faire l’unanimité, Kabila version 2025 promet du théâtre, du débat… et un soupçon de révisionnisme nostalgique.

La rédaction Satirique

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page