Dans un geste de grande innovation, le président Félix-Antoine Tshisekedi a procédé à une restructuration de son cabinet… en changeant quelques chaises et en repeignant les murs. Vendredi 7 mars 2025, la RTNC a dévoilé ces nouvelles nominations tant attendues, qui, comme à l’accoutumée, ont suscité plus de haussements de sourcils que d’applaudissements.
Alors que le pays fait face à une crise sécuritaire persistante dans l’Est, le chef de l’État a choisi de revoir son équipe avec une logique implacable : plus on est de fous, plus on rit. Exit la sobriété, place à un cabinet bien fourni, où chaque allié politique trouve une place confortable. L’Union sacrée, cette grande mosaïque de soutiens venus de tous horizons, se voit elle aussi réajustée, histoire que tout le monde garde son bout de gâteau.
Si certaines têtes nouvelles font leur apparition, l’impression générale reste la même : on connaît déjà la plupart des acteurs. La politique congolaise ayant une mémoire de poisson rouge, les mêmes figures circulent d’un poste à l’autre avec une aisance déconcertante. Ministre hier, conseiller spécial aujourd’hui, ambassadeur demain… L’important n’est pas tant la fonction que l’art de rester dans le jeu.
Pendant que la classe politique ajuste ses fauteuils en cuir, la situation à l’Est continue de s’envenimer. Les groupes armés, eux, ne semblent pas impressionnés par ce remaniement stratégique. Peut-être attendent-ils aussi d’être intégrés dans un cabinet spécial de “médiation armée” ? En tout cas, pour l’instant, ils ont toujours une longueur d’avance sur les décisions prises à Kinshasa.
Ce grand ménage administratif va-t-il changer quelque chose pour le pays ? La question mérite d’être posée, mais la réponse semble déjà connue. L’important, c’est que les équilibres politiques soient respectés et que chacun trouve son compte. Quant aux Congolais, ils devront encore patienter avant de voir des résultats concrets. En attendant, le feuilleton politique continue, avec ses intrigues, ses rebondissements… et ses éternels acteurs.
La rédaction
