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SATIRE : Apprendre à aimer sous les coups, selon Linda

Il y a des discours qu’on entend et qu’on espère n’avoir jamais entendus. Celui de Linda, ex-danseuse à paillettes devenue théoricienne de la bastonnade conjugale, en fait partie. Pour elle, recevoir une correction à coups de ceinture est un acte d’amour mal compris par les “femmes modernes”. Si elle parle mal et que son homme la frappe, c’est « mérité ». Voilà une philosophie de vie qui ferait rougir même les vieux manuels de dressage pour chiens.

Le plus triste dans cette affaire, ce n’est pas seulement ce qu’elle dit — c’est qu’elle y croit. Mieux encore : elle généralise. Tous les hommes frapperaient, même les pasteurs, dit-elle avec assurance. Une vérité sortie tout droit d’un délire où la violence devient la norme, et la soumission, une preuve de loyauté. Elle ne veut pas divorcer, peu importe les coups. L’amour serait, selon elle, une croix à porter, avec parfois une fracture ou deux en bonus.

Mais à toutes celles qui l’écoutent, il est bon de rappeler que l’amour n’est ni un ring de boxe, ni un tribunal qui punit à chaque « mauvais comportement ». Aimer, ce n’est pas corriger quelqu’un à coups de poing. Ce n’est pas le rabaisser, le frapper, le briser. L’amour, le vrai, n’a rien à voir avec la peur de mal parler ou de respirer de travers.

Alors non, tous les hommes ne frappent pas. Tous les couples ne vivent pas dans ce théâtre de l’absurde. Et non, se taire et souffrir n’est pas un acte de bravoure. C’est un piège. À celles qui pensent comme Linda : sortez de cette logique de douleur romantique. L’amour mérite mieux que des bleus cachés sous le maquillage.

La rédaction

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