Kinshasa – Il y a des jours où la capitale congolaise est un spectacle à ciel ouvert. Mais ce 2 septembre 2024, le show a pris une tournure hollywoodienne, avec explosions en stéréo, tirs nourris, et un suspense digne des plus grands thrillers. Sauf qu’ici, il n’y a pas de héros américains pour sauver la mise, juste des détenus particulièrement zélés et des autorités tout aussi silencieuses.
Depuis l’aube, la Prison Centrale de Makala, connue sous le doux nom de CPRK, résonne au son des détonations. On pourrait croire à une avant-première du dernier blockbuster, mais non, c’est bien la réalité kinoise. La scène est tellement surréaliste qu’elle semble tirée d’une mauvaise fiction : des prisonniers particulièrement créatifs ont décidé d’ajouter un peu de piquant à leur routine carcérale en tentant une évasion spectaculaire. Rien que ça !
Étonnamment, les autorités congolaises, habituellement promptes à dégainer des explications farfelues, ont choisi le mode silence radio. Peut-être attendent-elles que l’histoire se termine d’elle-même pour en tirer les leçons… ou peut-être simplement qu’elles n’ont rien compris non plus. Les spéculations vont bon train : attaque extérieure ? Rébellion interne ? Coup monté pour un futur film ? Les théories fusent mais aucune réponse ne vient.
Pendant ce temps, du côté des officiels, c’est motus et bouche cousue. Les autorités congolaises, pourtant si promptes à commenter la moindre peccadille, sont étrangement muettes sur cette situation explosive. Peut-être ont-elles décidé de suivre un nouveau régime médiatique : ne parler que quand tout est sous contrôle… ou pas du tout.
Alors que les tirs continuent de retentir et que Kinshasa retient son souffle, une chose est sûre : le CPRK est désormais le centre d’attention de toute la ville. Pendant que certains s’accrochent à leur poste de télévision, espérant la moindre information, d’autres spéculent sur les réseaux sociaux, inventant les scénarios les plus invraisemblables.
Finalement, que retenir de ce drame carcéral ? Peut-être que le CPRK a simplement voulu nous rappeler que même en prison, l’imagination reste la dernière liberté. Et en attendant que les autorités se décident à sortir de leur silence, on se demande tous : à quand le prochain épisode ?
La rédaction/lecorbeau.net
