Un scandale immobilier vient de secouer la République Démocratique du Congo, particulièrement à Kinshasa, où des travaux de construction d’une station-service et d’un hôtel sur l’espace public du Stade des Martyrs ont été interrompus.
Ce projet controversé a suscité l’indignation des autorités, notamment du ministre des Sports et Loisirs, Didier Budimbu, qui a été clair sur le sujet : « Aucun investisseur privé ne sera autorisé à construire là. » Malgré un contrat de location de quinze ans, Budimbu a ordonné l’arrêt immédiat des travaux, soulignant que ces constructions risquent de compromettre l’homologation du stade par les instances internationales du football.
Les acteurs de la société civile ont rapidement dénoncé cette situation, qualifiant d’illégale la spoliation du domaine public au profit d’intérêts privés. Selon eux, de nombreuses propriétés de l’État congolais ont déjà été accaparées par des dignitaires au fil des ans. Ils envisagent de porter plainte pour faire valoir leurs droits et protéger l’intégrité du Stade des Martyrs, une infrastructure essentielle pour le sport et la culture en République Démocratique du Congo.
Lors d’une visite sur le site, le ministre Budimbu a réaffirmé que l’endroit devait servir à des fins publiques, notamment en cas d’évacuation, et ne doit pas être sacrifié au profit de projets commerciaux. « La justice va gérer la suite, » a-t-il assuré, tout en maintenant que la station-service et l’hôtel ne verront pas le jour. Ce scandale met en lumière les enjeux de la gestion des biens publics en RDC et la nécessité d’une vigilance accrue face aux abus potentiels.
R.L/lecorbeau.net
