Justice

Suspension de Blaise Kilimbalimba : Quand le commissaire de Kinshasa confond la police à une agence immobilière

Kinshasa – Blaise Kilimbalimba Mbula, commissaire divisionnaire adjoint de la Police nationale congolaise (PNC) et maestro autoproclamé de la gestion urbaine, a découvert que jouer au Monopoly avec la ville de Kinshasa n’était pas sans risques. Ce Samedi 31 Août , le ministre de l’Intérieur, Janquemain Shabani, a décidé de le suspendre à titre conservatoire. Pourquoi ? Parce qu’il a fait preuve d’un zèle inattendu en transformant la police en une entreprise de déménagement express.

Tout a commencé lorsque Kilimbalimba, visiblement inspiré par une vision soudaine de grandeur, a décidé que l’immeuble Kamoul Résidence et ses occupants, dont des diplomates français, avaient trop longtemps occupé un espace qu’il jugeait plus utile… ailleurs. Ni une, ni deux, il a mobilisé les troupes de la PNC pour un déguerpissement digne des plus grandes opérations de nettoyage urbain.

À Kinshasa, on connaissait déjà la polyvalence de la PNC : gardiens de la paix, régulateurs de trafic, et même experts en gestion de manifestations. Mais Kilimbalimba a décidé de pousser le concept encore plus loin en ajoutant « agents immobiliers » à leur liste de compétences. Après tout, pourquoi se contenter de maintenir l’ordre quand on peut aussi s’improviser gestionnaire de biens immobiliers ?

Mais voilà, cet élan d’initiative n’a pas plu à tout le monde, surtout pas aux diplomates français qui, entre deux croissants, ont été quelque peu surpris de voir la police débarquer pour les déloger. Une initiative que même le ministère de l’Intérieur a jugée un peu trop… novatrice. Résultat : suspension immédiate du commissaire, qui devra désormais réfléchir à ses projets de reconversion professionnelle depuis chez lui.

Janquemain Shabani, ministre de l’Intérieur et gardien de la ligne de conduite officielle, n’a pas tardé à intervenir. Devant ce spectacle digne d’une mauvaise comédie, il a estimé qu’il était grand temps de rappeler à Kilimbalimba que la gestion immobilière n’était pas inscrite dans son cahier des charges. En le suspendant, Shabani espère sans doute dissuader d’autres commissaires trop entreprenants de transformer la PNC en leur propre agence de relocation.

Maintenant que le commissaire divisionnaire adjoint a été écarté, la question se pose : que va-t-il faire de tout ce temps libre ? Peut-être se lancera-t-il dans l’immobilier pour de bon, avec un slogan du genre « Déménagements express, avec ou sans votre consentement ! ». Ou alors, il pourrait s’inspirer des nombreuses formations en ligne pour apprendre que la police, en théorie, n’est pas censée jouer aux déménageurs.

Pendant ce temps, les diplomates français, eux, garderont un souvenir impérissable de leur séjour à Kinshasa, où l’hospitalité prend parfois des formes… inattendues.

Cette suspension est-elle le signe d’une nouvelle ère pour la PNC, où les commissaires se cantonneront à leurs fonctions premières ? Ou bien est-ce simplement un avertissement pour ceux qui auraient des ambitions un peu trop débordantes ?

Kilimbalimba, lui, réfléchira sûrement à ses choix, en attendant que le ministère de l’Intérieur décide de son sort. Et qui sait, peut-être que cette suspension lui donnera le temps de redécouvrir les bases de son métier.

La rédaction/le corbeau

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