Kinshasa, 2 septembre 2023 – Dans une scène digne d’une pièce de théâtre absurde, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a exprimé sa colère lors du conseil des ministres, suite à la violente répression des forces armées contre une manifestation de la secte « Wazalendo », qui a entraîné la mort de plus de 40 personnes et fait 58 blessés à Goma. Apparemment, le gouvernement a décidé de prendre des mesures pour « déterminer les circonstances » qui ont poussé l’armée à tuer des civils. Comme si ces circonstances pouvaient justifier une telle tragédie !
Dans un geste de « fermeté », le Président a dépêché une délégation de haut niveau sur les lieux, composée de quatre membres du gouvernement. On se demande si cette délégation est censée apporter des réponses ou simplement jouer un rôle de figuration. Le Ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, le Ministre de la Défense, Jean Pierre Bemba, le Ministre des Droits Humains, Albert Fabrice Puela, et la vice-ministre de la Justice ont été choisis pour cette noble mission. Espérons qu’ils trouveront le temps entre leurs réunions protocolaires et leurs selfies pour réellement écouter les autorités militaires et prendre des mesures concrètes.
Il est réconfortant de voir que le gouvernement est prêt à prendre des « sévères sanctions » contre ceux qui sont responsables de cette tragédie. Peut-être que ces sanctions incluront des rappels à l’ordre sévères, comme de gentilles réprimandes ou des séjours forcés dans des hôtels de luxe. Après tout, il est important de montrer au peuple congolais que la vie de ses citoyens a une valeur inestimable, du moins en paroles.
Pendant ce temps, les familles des victimes pleurent leurs proches perdus, tandis que les blessés luttent pour leur survie dans des hôpitaux débordés. Mais ne vous inquiétez pas, le gouvernement est sur le coup ! Ils enverront une délégation, feront des déclarations pompeuses et peut-être même organiseront une commission d’enquête. Tout cela pour s’assurer que la tragédie sera enterrée sous une montagne de paperasse et d’inefficacité.
Le Chef de l’État est en colère, mais est-ce suffisant pour apaiser la douleur et la colère du peuple congolais ? Les discours enflammés et les promesses vides ne suffiront pas à effacer cette tache sur la conscience du gouvernement. Il est temps d’agir, de demander des comptes et de mettre fin à l’impunité qui règne depuis trop longtemps.
En conclusion, nous sommes témoins d’un triste spectacle où l’incompétence et l’indifférence règnent en maîtres. Les tragédies se succèdent, les promesses se multiplient, mais rien ne change. Pendant que les politiciens se démènent pour sauver les apparences, le peuple congolais continue de souffrir. Espérons qu’un jour, la satire ne sera plus nécessaire pour dénoncer l’absurdité de notre réalité politique.
Rl/la rédaction
